Depuis 2013, détenir le permis B depuis au moins deux ans permet d’accéder à la conduite d’une moto légère de 125 cm³, à condition de suivre une formation spécifique. Cette possibilité, souvent méconnue, s’accompagne d’exigences strictes et de démarches précises.
La réglementation impose une formation obligatoire de sept heures, dispensée en auto-école agréée, ainsi que la fourniture de justificatifs administratifs. L’obtention de l’attestation reste indispensable pour circuler aussi, sous peine de sanctions. Les différences avec les autres catégories de permis moto concernent le type de véhicule autorisé et les conditions d’accès.
Permis A1 avec permis B : qui peut en bénéficier et pour quels véhicules ?
Piloter une 125 cm³ avec un permis auto ne se fait pas sur un coup de tête. Deux conditions s’imposent : être majeur et justifier de deux ans de permis B. Clairement, la règle cible les automobilistes déjà rompus à la circulation, attirés par la mobilité de la moto sans pour autant s’engager dans le parcours traditionnel du permis moto.
Le permis A1, dans ce cadre, s’adresse aux deux-roues légers, autrement dit : motos et scooters limités à 125 cm³ et à une puissance maximale de 11 kW (environ 15 chevaux). Le rapport puissance/poids ne doit pas dépasser 0,1 kW/kg. Ces modèles brillent en ville par leur agilité, séduisent les usagers pour leur facilité à se glisser dans le trafic, et offrent une solution autant pour les trajets quotidiens que pour les balades plus lointaines.
Côté scooters, ceux équipés de boîtes automatiques jusqu’à 125 cm³ entrent dans le dispositif,un vrai atout pour celles et ceux qui veulent se passer de la gestion de l’embrayage. Mais gare à ne pas brûler les étapes : la formation reste impérative pour tous les détenteurs du permis B souhaitant profiter de cette option.
Pour plus de clarté, les conditions nécessaires sont les suivantes :
- Âge minimum : 18 ans
- Permis B détenu depuis : au moins deux ans
- Véhicules concernés : motos ou scooters jusqu’à 125 cm³, puissance plafonnée à 11 kW
À retenir : impossible de viser plus gros avec cette passerelle. Les motos de cylindrée supérieure exigent de reprendre la voie classique, avec formation approfondie et passage devant un examinateur.
Quelles sont les démarches à effectuer pour obtenir la catégorie A1 ?
L’accès à la catégorie A1 via le permis B se veut intuitif. Tout commence par la session de formation : sept heures encadrées en auto-école agréée, sans examen final mais avec une attestation délivrée en fin de parcours. Cette formation conjugue temps en salle, exercices pratiques sur piste fermée et parcours en circulation réelle. L’objectif : garantir que chaque candidat sache appréhender une 125 cm³ dans toutes les configurations courantes.
Pour valider l’ajout de la mention 125 sur le permis de conduire, il faut ensuite constituer un dossier, en ligne ou auprès de l’administration. Les pièces demandées sont clairement identifiées :
- Attestation de formation (7 heures)
- Photo d’identité ou signature numérique
- Justificatif de domicile actualisé
- Permis B encore valide
- Pour les personnes nées après 1988, justificatif ASSR ou ASR ; pour les candidats nés à partir de 1979, preuve de participation à la JDC
Une fois le dossier envoyé, la demande aboutit en l’espace de quelques semaines, selon la réactivité des services. À noter : il n’y a pas de test théorique moto (ETM) à repasser. Ce dispositif fluidifie l’accès à la conduite d’une 125 cm³ pour les conducteurs déjà aguerris, tout en évitant le passage laborieux par les épreuves plus lourdes du permis moto classique.
Formation, dispenses et différences avec les autres permis moto
Le parcours s’articule autour de la fameuse formation de 7 heures, pensée pour aller à l’essentiel : assimilation des règles spécifiques à la circulation à moto, maîtrise du véhicule sur un espace sécurisé, prise de repères sur route. Pas d’épreuve devant inspecteur : l’ensemble est validé par l’auto-école, à l’issue du temps de pratique.
Dispenses et spécificités
Certains conducteurs trouvent une porte dérobée : la dispense de formation. Elle concerne ceux qui peuvent justifier, avec un document fourni par leur assurance, l’usage régulier d’un deux-roues 125 cm³ entre 2006 et 2011. Cette exception cible une minorité, et le cadre strict ne laisse guère de place à l’improvisation. Les détenteurs du permis B postérieurs à cette période, ou sans antécédent prouvé, devront quoi qu’il arrive suivre l’intégralité de la formation.
Le permis A1 obtenable via la “passerelle” du permis B se démarque nettement du traditionnel permis moto (A2, A) : ici, ni examen théorique dédié, ni mise à l’épreuve en circulation par un examinateur. Le format resserré s’adresse à des profils déjà à l’aise sur la route, privilégiant l’opérationnalité immédiate sur la pure technicité. Dans l’usage, cela répond aux besoins concrets des urbains et périurbains qui veulent élargir leur mobilité sans entamer la longue marche du permis moto classique.
Coût, durée et conseils pour bien choisir son auto-école
Le tarif de la formation A1 sur permis B n’est pas figé : selon l’auto-école, il varie la plupart du temps entre 200 et 400 euros, sans compter parfois l’équipement personnel. Le prix comprend généralement la mise à disposition du deux-roues, l’encadrement sur piste, l’assurance formation. En revanche, casque et gants restent le plus fréquemment à votre charge. Quelques établissements proposent des aménagements : paiement en plusieurs fois, recours au CPF ou appui sur une aide régionale, mais tout dépend localement de la structure et des dispositifs en vigueur. Renseignez-vous notamment sur l’éligibilité au “permis à 1 euro par jour”, qui ne s’applique pas systématiquement à cette formation.
Côté organisation, la flexibilité est un point fort : les sept heures se répartissent sans difficulté sur une à deux journées, facilement casables dans la semaine ou le week-end, pour limiter la contrainte dans l’agenda.
Quelques repères pour sélectionner votre moto-école
Avant de faire votre choix, certains critères méritent d’être passés au crible :
- L’agrément délivré par la préfecture, preuve du sérieux et de la légalité de l’auto-école
- La clarté du programme pédagogique, la qualité de l’encadrement et du matériel fourni
- La disponibilité de créneaux horaires variés pour s’adapter à vos contraintes (semaine, soirée, samedi)
- Les avis laissés par d’anciens élèves, que ce soit en ligne ou grâce au bouche-à-oreille
Faire confiance à une structure où l’accompagnement est personnalisé, où la pédagogie n’est pas expédiée, peut faire toute la différence. Qualité du suivi, honnêteté du devis, attention portée aux stagiaires : autant de détails qui rendent la formation plus sereine et fructueuse. Le permis A1 sur permis B, c’est aussi la rencontre avec un professionnel qui va vous donner confiance avant de prendre la route en solo.
Sous le casque, chaque trajet devient une promesse d’espace et de liberté. Reste à choisir la bonne formation, et le champ des possibles s’élargit aussitôt.
